Labours avec les boeufs
Il n'y a pas longtemps, beaucoup de familles de Draa Kébila possédaient au moins une paire de boeufs et tous les accessoires pour les labours (notamment la charrue en bois pour labourer leurs terres et celles des voisins).
Ce moyen si traditionnel était très adapté à la nature accidenté du terrain de la région. Le recours au tracteur est une chose très récente (son introduction remonte aux années 1970).
Aujourd'hui, on dénombre seulement deux paires de boeufs pour toute la commune Draa Kébila ; l'une se trouve à Bouzelatène, l'autre à Ithaali Ouathmane.
Le coût de l'entretien d'une paire de boeufs est tellement lourd pour les propriétaires que ces derniers sont amenés à pratiquer des prix hors de portée des petites bourses des paysans.
Dans le cadre des programmes de renouveau rural, ne serait-il pas possible de revoir cette question et de faire en sorte que l'Etat subventionne ce genre d'activités tant utiles pour maintenir les populations sur les lieux et leur permettre de vivre des produits tirés de leurs terres.
Nous sommes convaincus que la réintroduction des moyens traditionnels pourra sans doute contribuer à faire travailler toutes les terres, à réduire le recours à la jachère et surtout à procurer de l'emploi productif. N'oublions pas que l'agriculture est généralement le secteur qui utilise plus de main d'oeuvre.
Auteur : Rachid Sebbah
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