Mouton de l'Aid très cher cette année
A l'approche de l'Aid El Adha, les chefs de familles prospectent le marché afin d'acheter le mouton pour la circonstance, comme ils ont l'habitude de faire jusque là. Il est vrai que, bon an mal an, les prix ont de tous temps évolué, mais jamais autant que cette année.
En effet, l'agneau le moins cher coûte entre 25 000 et 30 000 dinars algériens. Le prix d'un mouton moyen varie entre 40 000 et 50 000 dinars. Les éleveurs et les revendeurs arguent de la cherté de la vie en générale et de celle des aliments de bétail en particulier. A cela s'ajoute les conditions climatiques très défavorables cet été.
Il ne faut pas oublier aussi les différentes augmentations de salaires, notamment dans le secteur de la fonction publique, très vites rattrapées par l'inflation du fait qu'elles n'ont pas de contre partie sur le marché ; la production de biens de consommation surtout, en quantité et en qualité, ne suit pas.
Le problème des prix du mouton de l'Aid se pose chaque année et les chefs de familles essaient de le résoudre en fonction de leurs moyens financiers du moment. Ils sont constamment confrontés aux frais occasionnés par les nombreuses fêtes et circonstances particulières qui se répètent tout au long de l'année (Ramadan, Aid El Fitr, rentrée scolaire, Aid El Adha, Achoura, yennair, etc).
Tous comptes faits, la solution durable réside, à notre humble avis, dans le changement des habitudes d'une part et dans la mise au travail de tous les bras disponibles afin de produire ceux dont on a besoin, en quantité et en qualité. Il ne faut pas attendre de miracles sans le travail et le développement de notre agriculture. Toutes les terres cultivables sont presque à l'abandon et lorsqu'elles sont travaillées, elles ne donnent pas assez car les méthodes utilisées sont très archaïques.
Auteur : Rachid Sebbah
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